Influences nordiques

En quête d’espace, Cristina et Frédéric ont délaissé la capitale pour trouver refuge en périphérie. Dans une avenue paisible de Rhode-Saint-Genèse, le couple profite désormais de sa vie au vert entouré de sa jolie tribu. 

Un espace immaculé rehaussé de touches colorées et de motifs ethniques, un minimalisme assumé, du bois à juste dose, des mélanges de matières et du papier-peint avec parcimonie : la maison de Cristina et Frédéric possède cet équilibre typiquement nordique, entre simplicité, sérénité et esprit chaleureux. « Nous avons entièrement réinterprété les lieux avec l’aide d’un ami architecte. Même s’il s’agissait d’une habitation ancienne et que tout n’était pas forcément modifiable, on s’est beaucoup amusés à réinventer les espaces et à les articuler selon nos goûts. Aujourd’hui encore, on doit parfois  se pincer pour réaliser que cette maison est bel et bien la nôtre », plaisantent Cristina et Frédéric, parents comblés d’Alexandre, Louis et Colette.  

Repartir de zéro

Les propriétaires ont longtemps cherché la maison de leurs rêves. S’ils aspiraient à davantage d’espace, Cristina craignait toutefois de quitter la capitale où elle a grandi et toujours vécu. Rhode-Saint-Genèse a rapidement pris des allures de compromis idéal : Frédéric en étant originaire et Bruxelles restant à proximité. Las de ne pas trouver de bien satisfaisant leurs exigences, le couple s’apprêtait à acheter un terrain à bâtir lorsqu’il est tombé sous le charme de cette maison construite dans les années cinquante par le couple qui leur a vendu. « Elle dépassait clairement notre budget et son état était déplorable mais elle avait un cachet incroyable. On est tombés amoureux du jardin et de son grand saule pleureur, de la tranquillité et de la beauté de la rue et de ce sentiment d’espace infini », se souvient la jeune femme. Si les propriétaires regrettent parfois l’animation de quartier propre aux grandes villes, ils apprécient désormais la vie au vert et la proximité de leur nouvelle habitation avec la forêt. Près d’une année de travaux aura été nécessaire avant de pouvoir prendre possession de leur nouveau nid. « Tout ou presque était à refaire », souligne Cristina. « Nous avons plus ou moins conservé les volumes d’origine même si le rez-de-chaussée a été décloisonné pour créer un véritable sentiment d’espace. On a ajouté des baies vitrées pour bénéficier d’un maximum de lumière et on a aménagé le grenier qui n’était alors qu’un simple espace de rangement. Le toit, les châssis, le chauffage, l’électricité et les sols ont aussi été revus et corrigés », poursuit la propriétaire. 

Le sens du style en héritage

Entre design contemporain et influences scandinaves, les lieux ont majoritairement été aménagés par Cristina. « Frédéric m’a laissé carte blanche mais je lui ai soumis toutes mes idées pour qu’il se sente aussi bien que moi dans notre nouveau chez nous », sourit la propriétaire. En matière de décoration, il faut dire que Cristina a de qui tenir : son grand-père maternel est architecte en Finlande. La maison de vacances familiale qu’il a imaginée près d’Helsinki est, selon les dires de sa petite-fille, un bijou architectural qui fait la part belle au design des années 50 à 70. « Cette habitation sur la côte est un vrai paradis. On y passe régulièrement des vacances en famille, mon mari étant lui aussi tombé amoureux de ce pays. J’ai beau connaître cette maison par cœur, je m’extasie à chaque fois face à un tel souci du détail. Les lieux m’ont beaucoup inspiré au moment d’imaginer ma propre habitation », confie-t-elle. Sa maman lui a quant à elle inculqué les bases d’un intérieur réussi dès son plus jeune âge. « Oser certaines associations improbables et tenter des mélanges audacieux permet d’éviter les intérieurs ennuyeux. Mais pour empêcher les fautes de goût, il reste primordial de prendre son temps. Miser sur des éléments de mobilier qualitatifs dont on pourra profiter pendant de longues années est essentiel pour nous ». 

Entre sobriété et fantaisie 

Avec son mortex au sol et ses murs blancs, le rez-de-chaussée affiche un style volontairement sobre et minimaliste. « Au début, la décoration était très noire et blanche mais on trouvait ça assez froid en hiver », se rappelle Cristina. « Pour réchauffer l’atmosphère et créer un cocon plus chaleureux, on a ajouté des tapis et des coussins un peu partout. Mes obsessions actuelles sont les motifs ethniques et les tissus structurés », souligne-t-elle. A l’étage, si les deux salles de bain restent fidèles à ce mariage noir-blanc cher aux propriétaires, les chambres des enfants osent la couleur et le papier-peint à motifs. Les planchers en bois blanc apportent de leur côté une dose additionnelle de lumière. « Nous passons très peu de temps dans les chambres. Chez nous, elles sont presque exclusivement réservées au sommeil. Les enfants jouent surtout dans le grenier aménagé qui fait partie de nos pièces préférées. Un vaste espace que nous aimerions diviser plus tard pour y installer une chambre d’amis », explique Cristina. A l’instar du grenier, la cuisine est également une pièce-phare de l’habitation. Les enfants y prennent leurs repas sur la table miniature entourée de chaises rétro signées Les Gambettes. « C’est une pièce que l’on souhaitait ouverte sur la salle à manger car on aime recevoir nos amis et cela nous permet de profiter d’eux même lorsqu’on est en cuisine ». 

Précédent
Précédent

Ode à l’enfance

Suivant
Suivant

La céramique avec un grand C